Ferme maraichère à Pressins (38)

L'histoire des Prés SymBioz

C’est dans les années 1870 que ma famille s’est installée au lieu-dit « Le Naizet » à Pressins quand mon arrière-arrière-grand-père a acheté le corps de ferme sur le lieu où se trouve aujourd’hui Les Prés Symbioz. A cette occasion, il a planté un poirier qu’on peut encore voir dans la cour de la ferme !

Plusieurs générations pratiquant l’agriculture vivrière se sont succédées jusqu’à mon père et mon grand-père qui ont modernisé la ferme dans les années 1970 pour en faire un élevage laitier bovin. Après la retraite de mon père en 2012, une partie des terrains a été loués et les bâtiments sont restés inutilisés.

En 2022, après 6 ans de réflexion, de multiples lectures, des stages et des formations, je me lance dans cette belle aventure en faisant revivre le ferme pour une activité de production de légumes. Et ce n’est que le début…

Le poirier planté par mon arrière arrière-grand-père
Le poirier planté par mon arrière arrière-grand-père
Les Prés SymBioz Maraichage traditionnel à Pressins
Debut du maraichage
Les Prés SymBioz Maraichage traditionnel à Pressins

Qui sommes-nous ?

Je me présente : Stéphanie Liandrat, j’ai 40 ans et des rêves plein la tête. Après plusieurs années de réflexions, je me suis lancée dans une reconversion professionnelle abandonnant mon ancien métier d’ingénieur dans l’industrie pharmaceutique pour devenir (redevenir ?) paysanne !

Après une formation en traction animale dans le Jura et un Brevet de Responsable d’Exploitation Agricole avec orientation maraîchage, me voilà prête à me lancer ! L’entreprise est créée en février 2022 et c’est partie pour l’installation ! Tout est à construire, me voilà hydrogéologue pour créer un forage, terrassier pour poser l’irrigation, conducteur d’engin pour transporter des matériaux, monteurs de tunnels, électricien, plombier, comptable… Et parfois un peu de maraîchage aussi ! Après un an d’installation du matériel, me voilà prête pour commencer ma première année de production en 2023 ! Pour l’instant, la ferme ne ressemble pas à ce que j’ai imaginé mais elle se construit petit à petit.

Nos techniques

Les terrains ont été exploités en agriculture conventionnelle et il convient de les accompagner vers un système permacole à long terme où les arbres tiendront une place centrale pour aider à réduire les températures et à retenir l’eau.

Les Prés SymBioz Maraichage traditionnel à Pressins
Les Prés SymBioz Maraichage traditionnel à Pressins
Les Prés SymBioz Maraichage traditionnel à Pressins

Dans ce système, l’utilisation des chevaux prend tout son sens, car elle est très avantageuse en maraichage en comparaison de l’utilisation d’un tracteur. En effet, elle est très respectueuse de la vie du sol en ne tassant pas les zones de passages et en travaillant le sol avec plus de « douceur ».

Les chevaux auront donc une place centrale dans ce lieu, en aidant à l’entretien des prairies, au transport des matériaux, fruits et légumes ainsi qu’au travail du sol. De plus, la traction animale permet non seulement de réduire l’utilisation de carburants mais aussi d’être le plus résilient possible. La nourriture pour les chevaux sera produite à 100% sur la ferme et je pourrai utiliser leur fumier pour fertiliser les jardins maraîchers. Enfin, il est tellement sympa d’avoir pour collègues des chevaux !

Les Prés Symbioz à Pressins : un système résilient

Afin d’utiliser au maximum les ressources présentes, j’utilise le foin récolté sur mes prairies pour réaliser des paillages. Cela permet d’éviter la pousse des herbes autour des légumes. Cela limite aussi l’évaporation de l’eau ce qui permet de diminuer les arrosages. En plus, le foin offre un abri à la vie du sol et apporte de la matière organique en se dégradant. Cette technique fonctionne très bien pour la majorité des légumes. On n’a alors un système résilient qui fonctionne en cercle vertueux avec pour élément central les chevaux comme l’explique le schéma ci-contre.

Cependant quelques légumes comme les salades n’apprécient pas trop le paillage au foin et je mets alors en place des toiles hors sol qui empêchent la pousse de l’herbe et limitent l’évaporation de l’eau. Ce n’est pas totalement satisfaisant, car c’est du plastique, cependant elles sont utilisables entre 5 et 10 ans. J’expérimente d’autres techniques pour trouver mieux.

Entre autre, je m’intéresse particulièrement aux techniques de maraîchage sur sol vivant (MSV). Je poursuis mon apprentissage et mes expérimentations dans ces techniques. A suivre…

Nos chevaux

Mes 2 collègues équins sont des chevaux de race Trait Comtois. Ils sont formés à l’attelage, au travail du sol et à la monte.

Et même à la voltige, au travail en liberté et à la poste hongroise pour Rox qui est un ancien cheval de spectacle équestre. Après avoir parcouru l’Europe comme star de la piste, il est, à 17 ans, en « pré-retraite » chez moi. Comme il connait bien aussi le métier de cheval de ferme, il fait un très bon partenaire. Très intelligent, il se mosque souvent de moi mais fait un excellent professeur pour quelqu’un qui a seulement une petite d’expérience de l’attelage comme moi.

Mon second collègue c’est Indja ! Hongre de 4 ans, il connait bien son métier malgré sa jeunesse. Mais c’est un vrai adolescent qui perd vite sa concentration si un promeneur passe au bout du champ ! C’est un vrai curieux qui aime la nouveauté et nous progressons donc ensemble dans le métier, et ça, c’est vraiment chouette !
Petite anecdote, il a une passion pour les vêtements et autres accessoires de mode. Attention à vos lunettes, chapeaux, boutons de vêtements et autres fermetures éclairs, il essayera systématiquement de les manger !

Les Prés SymBioz Maraichage traditionnel à Pressins
Rox et Indja
Nos chevaux - Les Prés Symbioz - Pressins
Rox qui aime poser pour les photos : une vrai star !
Nos chevaux - Les Prés Symbioz - Pressins
Indja après une petite balade aux longues rênes : « Je te jure, c’est trop fatiguant ! 

Et demain ?

A plus long terme, j’espère pouvoir travailler sur ma ferme avec 2 ou 3 autres collègues paysans pour créer une ferme aux multiples activités. Je souhaiterais pouvoir planter de nombreux arbres pour travailler la zone de maraichage selon les méthodes de l’agroforesterie et de la permaculture, avoir un grand verger, des poules et des moutons sous les arbres, quelques ruches, et peut-être plus encore. Ces activités se dérouleront dans le respect des règles de l’agriculture biologique, car le respect de la biodiversité et la symbiose de ma ferme avec son environnement sont des composantes essentielles de mon rêve.

Poule dans un verger

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